Ella Fitzgerald : un pur moment de bonheur

Publié le par SoF76



Dure journée au boulot. Le chef sur le dos pendant dix heures, un collègue de plus en plus insupportable à chaque minute. Retour à la maison, le moral écorché. Le sac balancé dans un coin, les clés de voiture négligeamment jetées dans un autre, d'où la scène immuable le lendemain matin où, déjà à la bourre, vous pestez contre vous même "mais putain où j'ai foutu ces fichues clés !".
Petite pause sur le canapé histoire de décompresser. Allez un dernier effort pour atteindre en se contorsionnant le bouton power de la chaîne hi fi. Dès les premières notes de Isn't this a lovely day, la magie opère. Le bureau est déjà loin. Appuyée contre un gros coussin moelleux, la tête commence à se balancer lentement de droite à gauche, les yeux se ferment et un sourire de plaisir se dessine sans même que vous vous en rendiez compte. En quelques secondes, la voix d'Ella Fitzgerald, plus précieuse qu'un diamant brut, efface tous les petits soucis anodins du quotidien. Stars fell on Alabama et une sensation de bien être vous envahit. Moonlight in Vermont, April in Paris, un incroyable voyage où vous vous sentez comme en apesanteur, complètement transportés. Et Manhattan... J'ai rêvé de New York pendant des années, cette chanson accompagnant fidèlement mon impatience à traverser l'Atlantique. L'envie enfin assouvie, le charme n'est pourtant pas rompu avec ce morceau qui nous balade dans toute cette "isle of joy". Les dernières notes de Bewitched s'évaporent mais, heureusement, le sortilège agit toujours. Du pur bonheur.

Track list :

Isn't this a lovely day / Tenderly / Stars fell on Alabama / Can't we be friends / Cheek to cheek / Under a blanket of blue / Moonlight in Vermont / A foggy day / Apris in Paris / The neamess of you / This can't be love / The lady is a tramp / Lover / Moutain Greenery / Mahattan / There's a small hotel / With a song on my heart / Bewtiched.

Publié dans 5 étoiles

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P
Pur moment de bonheur. J'ai eu le privilège de le vivre. c'était dans les années 65, 66, ou 67 (?). J'assistais à un concert de Duke Ellington au Festival de jazz d'Antibes-Juan les Pins. Ella Fitzgerald chantait au casino d'Antibes et en s'y rendant s'était arrêtée à la pinède pour saluer Duke et chanter quelques standards. Pur moment de bonheur. C'est bien l'expression qui convient.
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S
<br /> Rhooo lala... Quelle chance d'avoir assisté à cette rencontre musicale improvisée... ça me laisse rêveuse ;-)<br /> <br /> <br />