The Doors - un album intemporel
1991. J'ai quatorze ans et je découvre les Doors. Le film d'Oliver Stone squatte les salles de cinéma mais je ne vais pas le voir. Pas question d'être de pauvres moutons, aveuglés par le battage médiatique autour de ce film. Notre côté rebelle de moins de quinze ans !
Avec quelques copains, direction le Discophile, fermé depuis. Le temps de faire les fonds de poche, histoire de rassembler ce qu'il nous reste d'argent de poche. Suffisamment pour nous offrir la cassette des Doors. L'album éponyme, le premier. Que de soirées passées sur la place du village, à écouter en boucle cet album, tous réunis autour du radio cassette à piles... Le week-end, direction la maison pour essayer - bien maladroitement - de reproduire le son de l'orgue de Manzarek sur le clavier Bontempi reçu à Noël... sans jamais y arriver, évidemment.
A l'époque, seule la musique nous interpelle. Avec les années, la poésie des textes nous touche. De la poésie dans du rock : un mélange détonnant ! De Light my Fire à Alabama Song en passant par Back Door Man ou le magnifique The End, il n'y a rien à jeter. Plus de quarante ans après sa sortie, cet album n'a absolument rien à envier aux nombreuses daubes modernes qu'on voudrait nous faire avaler. Cette musique traverse le temps et continue à nous éblouir à chaque écoute. Que demander de plus ?
Track list :
Break on through (to the other side) / Soul kitchen / The crystal ship / Twentieth Century Fox / Alabama song / Light my fire / Back Door man / I looked at you / End of the night / Take it as it comes / The end